mercredi 29 octobre 2008

Ushuaia, "El Culo del Mundo" - 9 et 10 octobre










Je vous presente le plus beau souvenir de ce premier mois en termes de paysages. Grâce au frère de mon colloc, Pablo, j'ai pu vivre 24 heures dans un decor epoustouflant de beaute et de serenite. Apres le tumulte de la capitale où se bousculent presque 20 millions d'argentins, Ushuaia, la ville du bout du monde avec ses bâtisses heterogènes et colorees, m'apporte l'air pur qui commencait à manquer, au sens propre comme au figure.
Sans même le savoir, on ressent l'atmosphère particulière qui se degage des îles. Coupee du reste du territoire, La "Tierra del Fuego" est un vaste terrain de jeu pour les trekkers : entouee de montagnes, d'une vegetation sèche mais bien presente, de lacs separant l'Argentine du Chili, ce bout de terre australe semble nous dire "arrête-toi et souffle un peu".




Un seul jour pour la visiter ne nous permettra pas de l'explorer reellement mais au moins d'en apprecier les contours. Après s'être balades dans le parc national du même nom et atteint les derniers mètres de la route la plus au sud de la planète, nous rejoignons une station de sport d'hiver pour y deguster la specialite locale : le cordero. L'agneau, cuit au feu de bois et servi à volonte avec des crudites, calment un peu nos estomacs.
Puis nous repartons apprecier de plus près la neige de Patagonie et traverser pour quelques mètres l'interieur du pays.
Une serie de photos puis le dîner, la journee touche à sa fin. Il me restera le lendemain matin pour profiter une dernière fois d'Ushuaia et de son extraordinaire vie hors du temps.
Au retour, j'ai à nouveau le plaisir de contempler le paysage du cockpit de l'avion. Nous survolerons les grandes plaines desertees de Patagonie et les vastes etendues agricoles de la côte. L'Argentine dans toute sa diversite !

Entre les trains et les tentes - Mercedes, du 11 au 13 octobre

Un autre week end au vert mais cette fois avec 40 autres couch surfers, à 160 km de la capitale. Organisé par le groupe local de Buenos Aires, argentins et étrangers se retrouvent pour partager trois jours de camping à Mercedes. A cause de la tempête, nous allons devoir nous retrancher dans un énorme hangar. Le temps de s'installer et de préparer l'asado, nous "déjeunons"vers 19h.


Mercedes, comme Espora où nous nous rendrons le lendemain, sont deux villes nées et mortes avec le train. Deux anciens et amoureux du ferroviaire vont m'inviter à leur table. Malgré mon espagnol encore très approximatif, nous discuterons d'économie, de politique mais surtout de zorras, pensées et realisées entièrement par eux durant presque trois ans. Tout comme Hernan, ils s'attachent à maintenir en état les centaines de voies de chemin de fer de la région.
Le petit "+" du couchage : une nuit dans un vieux "collectivo" (bus) poussiéreux et la seconde dans le camping-car rétro de mon colloc.


Dimanche, balade en zorra. 3 wagonnets transportent l'ensemble du groupe a Espora. Après-midi calme au son de la guitare et du chant des poules. Le week end se termine aussi doucement mis à part une attaque de moustiques pendant le nuit qui me vaudront un visage...redessiné!