dimanche 6 septembre 2009

Une plaie béante...La Paz

Oruro, reconnu comme étant la ville où a lieu le deuxième plus beau carnaval au monde. C'est aussi le théâtre de la misère depuis que des milliers de familles se sont vues obligées d'abandonner les mines, vidées une à une. A l'origine constituées en majorité de métaux précieux (or et argent surtout), elles ont été la "machine à sous" des pays occientaux. On dit même qu'un pont d'or aurait pu être construit avec ce que l'Espagne a pillé depuis le 16ème siècle.. L'une des réponses à la pauvreté du pys, dites-vous?
Suite à la fermeture desdites mines, un plan de reconversion a été mis en place par l'Etat. Les mineurs ont reçu une certaine somme d'argent qui leur a permis d'investir dans l'achat d'une camionnette et débuter ainsi l'activité de chauffeur de bus sur La Paz.

Ce tableau de la capitale économique fut pratiquement le tout premier que j'ai eu à mon arrivée en bus depuis Oruro.

Le train bolivien, un plongeon dans la culture locale

On pourrait penser que c'est impensable. On pourrait croire, nous autres petits français gâtés par la SNCF, que les trains confortables n'existent pas en Bolivie, et pourtant. Si vous êtes prêts à rajouter aux centaines d'heures de transport que vous avez déjà faites depuis le départ à tout juste 16 de plus, alors vous saurez apprécier comme il se doit vos premiers pas en Bolivie. Ce territoire est tout juste incroyable. Et le train est une illustration riche de couleurs, de bonne humeur et de savoir-vivre. Les gens ont l'habitude. Dès leur arrivée dans le wagon ils installent le couchage et disposent les friandises pour le trajet. Ce mode de transport, tellement économique et confortable, est assailli de touristes européens et nord-américains. Mais de cela aussi, ils ont pris le pli. Vous entendrez parler aussi bien quechua, espagnol, français, anglais, ou encore hébreu, ...

Il est 19h. Après 4 heures de trajet, on stoppe quelques minutes à Tarija. Petit village typique du sud du pays, il vit essentiellement du tourisme et de la vente de repas à emporter. C'est ahurissant! Pour des non-initiés comme nous la débandade hors du compartiment pour acheter son repas est tout juste sidérante! Des enfants proposent la portion de viande et riz à 10bol (1€), lorsque les parents font cuire en un temps record à quelques mètres de là.

Quant au reste du trip, il se fait au son de chansons folkloriques boliviennes et de productions hollywoodiennes....on espère juste que le sommeil est pour bientôt.

Avril - septembre : je vous dois 5 mois

Le périple en Bolivie, le retour en Argentine, la recherche d'emploi, l'installation dans une nouvelle vie... Tout cela fait que le carnet de voyage a été tout simplement abandonné. Mais je ne le perds pas de vue, cela reste malgrè tout un très beau moyen de partager toutes ces impressions.

On y est ! Dans moins d'un mois cela fera un an que je suis partie de ma douce France, un an que j'aurais choisi de tout quitter pour toquer à la porte du Nouveau Monde et lui demander ce qu'il s'y passe. 12 mois que je lis, discute, écoute, vis, découvre, apprends, partage toujours un peu plus ce qui se passe de l'autre côté du globe. Et vous l'imaginez, je ne parle pas que du point de vue culturel et politique mais bien sûr du développement durable et de tout ce qu'il inclut de complexe ici.

Et je dois dire que mon regard a beaucoup évolué depuis tout ce temps. Pas négativement, non. Il a simplement beaucoup mûri, à la fois dans l'opinion que l'on a, nous, du "Vieux Continent", mais aussi dans les comportements humains et leurs conséquences sur toute une communauté. Je lisais notamment hier un article sur diable de Monsanton et ses ravages à la fois sur la santé et l'environnement. C'est impressionnant à quel point une entreprise peut être aussi toute-puissante? Comment la désinformation, la corruption et le chantage sur les plus faibles peuvent-ils donc conduire aux dévastes que l'on connait?

Mais avant de donner mon opinion, la partie la plus sympa selon moi d'un blog, je veux quand même prendre le temps de retracer les derniers 5 mois. Je vous dois bien ça.
Retour en arrière donc, nous sommes le 1er avril 2009, et j'expérimente pour vous le train bolivien...!


mardi 5 mai 2009

Yavi, à la frontière bolivienne (31 mars et 1er avril)

A moins que l'on est de la chance (ou que l'on soit particulièrement bien organisé!) et que l'on puisse prendre le train le même jour, la nuit à la frontière argentine est obligatoire. A la Quiaca, ville sans charme, j'ai préféré Yavi, un petit coin de paix à 18km de là. Pour y arriver, nous passons "Les Sept Frères", une chaîne de collines comparables à des vagues ou les plis d'un tissu. J'avais déjà vu ces formations géologiques sur la route, mais celle-ci a la particularité d'être l'unique dans un décor interminable de plaines.


Nous arrivons finalement à Yavi, un ensemble d'habitations en adobe. Rien de spécial à faire dans le coin à part profiter de la tranquillité du lieu et la beauté des alentours. Et c'est ce que nous nous sommes empressés de faire avec Messaline et Jérôme, les français de Humahuaca. Nous avons cherché un logement durant plus d'une demie heure. Mais cela en valait la peine : plusieurs chambres séparées par une cour centrale, (toute) petite salle de bain à l'écart, la maison principale, également lieu d'exposition et salon...absolument tout a été dessiné et construit brique par brique par le propriétaire.
Une petite oeuvre d'art nous avons bien profité le soir-même en dînant à l'extérieur. Le plaisir simple d'un repas fait de pain de campagne, fromage de chèvre, vin rouge avec un spectacle des plus fascinants : l'unique nuage au loin chargé d'éclairs paraît être une énorme boule de lumière. La nature n'en firnira jamais de nous surprendre! Nous terminons la nuit avec toujours plus de vin, de martini et de musique...et une belle douleur capillaire le lendemain!

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A menos que uno tenga suerte (o que sea particularmente bien organizado!) y que pueda tomar el tren el mismo día, la noche a la frontera argentina es obligatoria. A la Quiaca, ciudad sin attracción preferí Yavi, un remanzo de paz a unos 18 km. Para llegar alla, cruzamos "Los Siete Hermanos", una cadena de cerros parecidos a olas o a las pliegues de una tela. Ya ví esas formaciónes geologicas en el camino, pero esa tiene la particularidad de estar la unica en un decorado interminable de llanos.


Por fin entramos en Yavi, un conjunto de viviendas en adobe. No hay nada especialmente para hacer sino disfrutar de la tranquillidad del lugar y la belleza de los alrededores. Y es lo que hicimos con Messaline y Jérôme, los franceses de Humahuaca. Buscamos durante más de una media hora un hospedaje. Pero eso valia la pena : varios cuartos rodeando un patio, el baño aislado, la casa principal, igualmente lugar de exhibición y sala de estar...todo fue diseñado y construido ladrillo por ladrillo por nuestro huesped.


Una obrecita de arte cuyo aprovechamos a la noche para cenar a fuera. El placer sensillo de una comida hecha de pan, queso de cabra y vino tinto con un espectaculo de los más fascinantes : el unico nube a los lejos cargado de relámpagos parece como una pelota enorme de luz. La naturaleza no acaba de soprendernos! Concluimos la noche con todavía más de vino, martini y musica ... y un dolor a la cabeza el día siguiente!

samedi 11 avril 2009

Humahuaca, un trésor culturel encore peu dévoilé (jeudi 26 au mardi 31 mars)

Depuis mon départ de Buenos Aires, je n'ai jamais vraiment voyagé seule, à part à Purmamarca, c'est à dire un jour. Loin des siens, la compagnie est indispensable pour vivre positivement le voyage. Et c'est encore plus vrai lorsque le dépaysement est important. Cependant, la décision de voyager seule vient également de la nécessité de de prendre du temps pour soi. Après avoir passé trois jours avec un groupe de 6 à 9 personnes (et quel groupe, une ambiance excellente entre nous tous!), j'avais besoin de retrouver le calme et l'indépendance.

Sur les conseils d'Adrien, un ami que j'ai rencontré à Torres del Paine (Chili), je suis allée directement à une charpenterie et maison familiale. Là-bas, rien ne t'indique un logement. on n'y rentre que sur recommendations, et heureusement! Miguel, le propriétaire du lieu est d'une valeur inestimable. Il veut, avant tout, te faire sentir comme chez toi, mais aussi échanger sur la culture indigène, refaire vivre ce patrimoine tellement détruit par la colonisation. La révolution indienne, comme le conçoit l'auteur bolivien Fausto Reinaga, est une perception extrême des changements que doivent adopter les populations indigènes. Refus de la civilization dans toutes ses formes : éducation, consommation, culture, ... Miguel, avec qui j'ai pu compartir sur le sujet, ne possède pas ce pont de vue. Sans être totalement opposé à l'idéologie de Reinaga, il pense que la valorisation du patrimoine du nord-ouest argentin passe par l'information de la population, quelle qu'elle soit : jeunes, touristes étrangers, porténiens, ... Car comprendre c'est le premier pas vers le respect de l'identité.

Grâce à Miguel, nous avons pu -avec Messaline et Jérôme, deux français qui m'ont rejoint entretemps- découvrir le passé indien et la lucha encore profondément enracinée de milliers de familles en Amérique Latine. Ainsi, durant mon séjour, j'ai pu visiter les pétrogliphes de Humahuaca, less peintures d'Inca Cueva y les Angeles Arquebusiers de l'école cusquénienne, qu coeur du village d'Uquia. Et que dire des Serranias de Hornocal, losrque le soleil se couche sur un arc-en-ciel de 17 couleurs? Merci à toi Miguel pour tant de beautés partagées. Ce fut un voyage inestimable sur la richesse de ton pays, sur la rencontre avec un shaman, expérience incroyable et un réel enrichissement personnel.
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Desde mi partida de Buenos Aires, no he viajado nunca sola, a excepción de Purmamarca, es decir solo un día. Cuando estás lejos de los tuyos, la companía es indispensable para vivir de manera positiva el viaje. Es todavía más verdadero cuando el cambio de aire es importante. Sin embargo, la decisión de viajar sola viene también de la necesidad de tener tiempo para uno mismo. Luego de haber pasado tres días con un grupo de 6 a 9 personas (y qué grupo, una onda buenísima entre todos!), me gustó encontrar una vez más la calma y la independencia.

Siguiendo los consejos de Adrien, el amigo que encontré en Torres del Paine (Chile), fui directamente a una carpintería y casa de familia. Allá, ningún cartel te indica dónde hay alojamiento. Es decir que uno se entera solo por recomendación, y que suerte! Miguel, el dueño del hospedaje es una persona de valor inestimable. El quiere, más que nada, te hace sentir bien en su casa, intercambia, comparte la cultura indígena, rehace ese patrimonio tan dañado por la colonización. La revolución indígena, como lo concibe el autor boliviano Fausto Reinaga, es una percepción extrema del cambio que las comunidades indígenas deben adoptar. Rechaza de la civilización occidental, en todas sus formas : educación, consumo, cultura, ... Miguel, con quien pude compartir sobre el tema, no tiene ese punto de vista. Sin ser totalmente opuesto a la ideología de Reinaga, él considera que la valorización del patrimonio del noroeste argentino pasa por la concientización de la población, lo que sea : jovenes, turistas extranjeros, porteños. Porque entender es ya el primer paso hacia el respeto de la indentidad.

Gracias al dueño, pudimos -con Messaline y Jérôme, dos amigos franceses que se reunieron más tarde conmigo- descubrir el pasado indio y la lucha hoy en día de las comunidades para guardar la profundamente arraigada identidad de miles de familias en America Latina. Así, durante mi estadía, visité los petroglifos de Humahuaca, las pinturas de Inca Cueva y los Angeles Arcabuceros de la escuela cusqueña, en el pueblo argentino de Uquia. Y qué decir de las serranías de Hornocal, cuando el sol cae sobre un arco iris de 17 colores? Gracias a vos Miguel, por tantas bellezas compartidas. Fue una apertura inestimable sobre la riqueza de tu país, sobre el encuentro con un shaman, experiencia increible y un enriquecimiento personal auténtico.

Iruya, petit village au charme discret (mer 25 et jeudi 26 mars)

Ce village surprend. Premièrement par son difficile accès. Nous devions traverser plusieurs ruisseaux avec un bus précaire et sans pont ou simple planches de bois. Nous aurons ainsi 3-4 heures de trajet durante lequel nous traverserons plaines et collines jusqu'à atteindre 4000 mètres d'altitude. Puis nous descendrons toujours plus profondément dans la vallée encerrée pas les montagnes jusqu'a 200-300 de hauteur, de vraies précipices!

Finalement nous commençons à apercevoir les premières habitations puis l'église au toit bleu, tellement caractéristique d'Iruya. Mon émerveillement continue à mesure que nous nous enfonçons dans le village. Pas seulement par les rues étroites et pentues -Iruya paraît comme accrochée à la montagne- mais aussi pas ses habitants, au style andin très marqué. A Tilcara, le changement n'était pas aussi évident, alors qu'ici nous nous sentons au coeur de l'Argentine indigène.

L'image la plus marquante que je guarderai de cet endroit est celle de la vieille argentine en habit traditionnel venant se recueillir en haut d'une colline dominant la vallée, avec son chien et son mouton. Une femme humble qui nous rappelle que la beauté est aussi faite de choses simples telle que la nature en elle-même.


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Ese pueblito sorprende. Primero por su dificil acceso. Tuvimos que cruzar varios arroyos con un ómnibus muy precario y sin puentes o con simples tablas de madera. Recorrimos así 3-4 horas del trayecto durante el cual atravesamos llanuras, cerros, alcanzamos 4000 metros luego bajamos hacia lo más profundo de un valle encerrado por montañas de entre 200-300 metros de altura.

Finalmente, empezamos a ver a los lejos las primeras viviendas luego la iglesia con techo azul, tan característica de Iruya. Nuestro fascinación continúa a medida que entramos en el pueblo. No solamente por las calles estrechas y en pendiente -Iruya parece literalmente colgada a la montaña - pero también por la gente, al estilo andino muy marcado. En Tilcara, el cambio no era tan obvio mientras aca nos sentimos delante del corazón de la Argentina indigena.

La imagen que más me impresionó es la de una viejita argentina en traje tradicional, puesta arriba de un cerro dominante el valle fértil de Iruya, acompañada por su perro y su cordero. Una mujer humilde que te recuerda que la belleza está también hecha por cosas tan simples como la naturaleza que te rodea.

vendredi 10 avril 2009

Tilcara multiculturelle (lun 23-mar 24 mars)


Un autre village tranquille de la province de Jujuy, Tilcara est entouré de collines mais profite pour autant d'être au centre d'une vallée fertile, terrain dédié à l'agriculture. En recherche de nature et de culture andine, ce lieu est aussi le coin rêvé des routards : visite de ruines, balades dans la Gorge du Diable, ... une autre Quebrada avec son charme et ses particularités.

Mais Tilcara c'est aussi et surtout pour moi la rencontre de plusieurs autres voyageurs argentins et étrangers (Italie, Finlande, Colombie) avec qui j'ai passé de très bons moments. Entre le partage du maté à mon arrivée, les repas et la multitude conversations, ce village a donc été le signe du multiculturalisme et de l'échange.
Il m'a également confirmé tout ce qu'apporte le voyage : ouverture aux autres, rencontres et apprentissage d'autres modes de vie et autres systèmes de pensée. Le gouvernement est et restera l'élément déterminant d'une politique nationale. Heureusement la société dans tout ce qu'elle représente tient un rôle significatif dans l'évolution/révolution d'un peuple. Je me réfère particulièrement aux peuples indigènes, luttant pour conserver leur patrimoine, leur identité.
Voyager au Nord c'est aussi rentrer dans cette autre Argentine identitaire et idéologique. Bien que très touristique, Tilcara choisit une relation commerciale respectueuse des communautés avec qui elle travaille : une communication accessible sur son mode et sa philosophie de vie. L'artisanat s'est convertie en mode de survie, eux qui vivaient jusqu'alors uniquement de la pêche, la chasse et la cueillette.

Les boutiques du marché artisanale proposent des documents informatifs. C'est ce que l'on appelle du développement durable car l'acheteur prend conscience de son rôle et de l'impact de son achat pour la société.

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Otro pueblo tranquillo en la provincia de Jujuy, Tilcara está rodeado de cerros pero disfruta también de su ubicación al centro de un valle fértil, terreno dedicado a la agricultura. En búsqueda de naturaleza y cultura andina, ese pueblito es así el lugar de ensueño para el mochillero : visita de ruinas, paseos hasta la Garganta del Diablo, los castillos, ... otra Quebrada que tiene sus particularidades y herramientas de seducción.




Sobre todo, Tilcara fue para mi el encuentro de varios viajeros argentinos y extranjeros (Italia, Finlandia, Colombia, ...) con quienes pasamos muchos momentos lindos. Entre el mate a mi llegada, las comidas juntos y la multitud de conversaciones, ese pueblo representó el multiculturalismo y el intercambio.




Me confirma también lo que aporta del viaje : abrirse a los demás, encontrar nueva gente y aprender de otros modos de vida, otros sistemas de pensamiento. El gobierno, por ejemplo, es y queda el elemento determinante de una politica nacional. Afortudanamente, la sociedad en todo lo que representa, tiene un rol significante en la (r)evolución de un pueblo. Me refiero en particular a las pueblos indígenos, luchando para conservar su patrimonio cultural, su identidad.




Viajar en el norte, es también entrar en esta otra Argentina originaria e ideologica. Aunque muy turistica, Tilcara elige una forma respetuosa de las comunidades con que trabaja : comunicacion accessible sobre sur modos y filosofia de vida. La artesania se convirtió en modo de supervivenvia de su cultura ancestral, al principio constituida solamente de la pesca, caza y cosecha. Las tiendas artesanales distribuyen documentos informativos. Eso se llama desarollo sustentable, o comercio responsable, donde el turista entiende lo que compra y cual es su apoyo para la sociedad.




Purmamarca, la montagne couleur arc-en-ciel (dim 22- lun 23 mars)

Un jour et demi à Salta et me voici déjà avec le besoin de reprendre la route. Sur les conseils d'amis, je décide de poser mon sac à dos à Purmamarca. Connu pour sa montagne aux sept couleurs, c'est aussi un village au style colonial avec ses maisons en adobe, briques de terre cuite, typiques du nord du pays. C'est également ici que l'on sent se rapprocher de la Bolivie. Bien que les gens ne s'habillent pas de manière traditionnelle, la morphologie des visages est bien celle des descendants d'une union entre indigènes et espagnoles, conquérants à partir 1400 ap. JC.

Après une heure de marche le long de la route (le bus m'a laissé à un croisement) et une agréable discussion avec le grand-père Manuel Cruz, gérant du camping local, je commence la recherche, non sans difficulté, d'une chambre pour la nuit. Je réussis finalement à trouver un endroit calme, chez "Mama Coca". Soirée tranquille, entre promenade et lecture.

Lundi je me balade dans les montagnes alentour. Il n'y a pas besoin de trop s'éloigner pour profiter, seule, de la vue panoramique sur la vallée. Ma frénesíe de photos reprend, mais comment ne pas être enchantée par le paysage? Aux couleurs des collines s'ajoutent celles du marché artisanale, pot-pourri de ponchos, céramiques et matés gauchos, jusqu'au cimetière, véritable célébration aux êtres chers.

Purmamarca ne laisse pas indifférent, au même titre que Tilcara, où je me rends en fin de journée. j'ai entendu dire que les touristes fraçais raffolaient de cette partie de l'Argentine. Maintenant je comprends pourquoi. Entre nature et culture, c'est un cocktail d'authenticité.
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Un día y medio en Salta y ya tengo ganas de irme de nuevo. Con los consejos de amigos, decido de poner la mochilla en Purmamarca. Conocido por el cerro de los siete colores, es también un pueblito el estilo colonial con sus casas blancas en adobe, tipicas del norte del país. Es también aca que uno siente acercarse A Bolivia. Aunque la gente no se viste con ropa tradicional, la morfologia de la cara es la de descendientes de uniónes entre indigenos y españoles, que conquistaron a partir de 1400 años DC.

Después de una hora de camino a lo largo de la ruta (el bus me dejó en un cruce) y una linda charla con el abuelito Manuel Cruz, dueño del campamento, empiezo la búsqueda de una cama para la noche. Para mi sorpresa, no fue tan sencillo conseguir algo a las 8 de la noche, y sobre todo barato. Al final, me instalo en "Mama Coca", hostel simple pero confortable. Noche tranquilla, entre paseo y lectura.

Lunes, camino por los cerros alrededor de Purmamarca. No hace falta alerjarse mucho para disfrutar de una vista pamorámica y sobre todo de un lugar libre de turistas. Mi frenesí de fotos recomienza, pero como no estar encantada por el paisaje? A los colores de la montañas se añaden las del mercado artesanal, popurri de ponchos, alfarería andina y mates gauchos, hasta el cementerio, una verdadera celebración a los seres queridos.

Purmamarca no pasa indiferente, tampoco Tilcara, a donde voy el mismo día. Escuché que a los franceses les encanta el norte, ahora entiendo porqué. Entre cerros y tradición andina, no falta nada al turismo de naturaleza, pura autenticidad.

jeudi 9 avril 2009

Cafayate, un primero contraste - 19/20 marzo

Venant de Buenos Aires, et bien que j'avais du temps à Salta pour m'habituer aux paysajes du Nord, je suis restée impressionnée par la route vers Cafayate. Après 50km, le vert intense des montagnes laisse la place à des roches et une végétation essentiellement constituée de cactus de plus de 300 ans. C'est impossible de ne pas sentir le dépaysement. La route est spectaculaire! Je n'ai pas résisté, une fois de plus, à mitrailler le lieu, fascinée par la découverte de la Quebrada de las Conchas. La garganta del Diablo, au relief imposant, l'amphithéâtre où se jouent des opéras de renommée internationale, l'obélisque, les châteaux de pierre, ... un nouveau regard sur une Argentine aux milles facettes.
L'après-midi, nous nous offrons la dégustation de vin. J'apprends à reconnaître les éléments principaux d'un bon vin, distinguer les appellations, un apprentissage utile pour une française, non? La journée se termine tranquillement à la terrasse d'un petit hôtel, passant du traditionnel maté au petit rouge, bien sûr!

Le lendemain, nous visitons les ruines de Quilmes. Elles sont à peine indiquées et pourtant valent largement le détour. Grâce à notre guide, elle-même descendante de la communauté des Quilmes, nous découvrons l'organisation sociale de ce peuple datant de 800 ans AC.
Après le déjeuner et un café sur la place centrale, nous ne quittons pas Cafayate sans faire un tour par une autre bodega, plus classique cette fois mais bien agréable malgré tout.
Les dernières photos tous ensemble. Entre dunes de sable blanches et roches rouges, on a de quoi réaliser quelques bons clichés...avant que les gardiens du parc nous rejoignent et nous en interdisent l'accès. Peu importe, nous les avons dans la boîte!

Le dernier plaisir de cette grande journée fut de conduire sur la route 40, entourée de paysages aussi diverses que peu communs...Un régal!

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Viniendo de Buenos Aires, y aunque tuve tiempo en Salta para deleitarme con los paisajes del Norte, me quedé impresionada por la ruta hacia Cafayate. Despues de 50 kilometros, los cerros de un verde intenso se convierten en rocas y vegetacion esencialmente constituido de cactus de más de 300 años. Es imposible no sentir este cambio de aires. El recorrido es espectacular. Mi locura fotografica me pusó a sacar un montón de placas del mismo lugar, fascinada por el descubrimiento de la Quebrada de la conchas.La garganta del Diablo al relieve imponente, el anfiteatro donde se realizan obras de opera de fama internacional, el obelisco, los castillos, ...una mirada nueva sobre una Argentina con miles de facetas.

Al atardecer, nos ofrecen una degustación de vino en una bodega famosa de la región. Aprendo a reconocer los elementos principales de un buen vino, como distinguir las apelaciones. Un aprendizaje util para una francesa, no? Luego viene el fin de dia que se acaba tranquilamente a la terraza de un hostel, comiendo y tomando vino, por supuesto.

El día siguiente, vamos a visitar las Ruinas de Quilmes. Apenas marcadas sobre la ruta 40, valen no obstante el desplazamiento. Gracias a nuestra guía, ella misma descendiente de la comunidad indígena, descubrimos la organización social de una población que existió 800 años DC.

Luego el almuerzo y un cafecito en la plaza central de Cafayate, salimos de la ciudad, no sin dar una vuelta por otra bodega del rincón. De menos calidad que "La Estanca" del día pasado, pero se deja tomar. Por fin, paramos por una dunas de arena blanca y las rocas rojas de la quebrada para algunas fotos de grupo. Una sequencia divertida que se acaba con la venida de los guardaparques. Prohibido escalar la Quebrada. Igual, tenemos los placas! Este día fue también para mi la experiencia de la conducción en Argentina. Un placer, particularmente con un paisaje tan diverso!

jeudi 19 mars 2009

Desde Salta, "la linda"!

Mi primer mensaje en castellano especialmente para San Isidro!Como lo ven, no escribí todavía sobre los tres meses en Buenos Aires pero por los menos van a tener la onda del Norte en vivo y directo.

Llegué después de 21 horas de viaje, en un ómnibus que tenía de coche cama solamente la almohada y la frazada. Pero bueno, las emociones del día anterior actuaron como un somnífero, dormí más de 13 horas!

En Salta, un chico me propuso ir a ver un hostal cercano y barato. Después de meses de viaje, el mochilero se acostumbra a estas alianzas y se convierte en un cliente exigente. Así que empecé a dar una vuelta por la ciudad con el chico para comparar con otro hostal que quedaba cerca...para finalmente volver y poner mis 20 kilos de piedras en el primero.

Luego de haber alimentado el corazón y la panza, me tomo un café y charlo un poco con los dueños y mochileros del lugar. Las experiencias de cada uno me parecen siempre divertidas e increíbles. Entre el francés que hizo toda la Patagonia haciendo dedo hasta el porteño que vuelve a sus raíces en Salta para trabajar y estudiar (de las 7 a las 11 de la noche, cada día).Cuando mi amiga alemana Judith, que conocí en una clase de tango, llegó nos pusimos a organizar los días siguientes. De una primera idea reloca (10 horas caminando en la quebrada de las conchas), pasamos a alquilar un auto. Dos daneses y el francés se agregan al grupo y estamos listos para salir mañana a recorrer entre la ruta 68, la ruinas de Quilmes y Cachi. Entre paisaje de desierto y viñedos, me parece que tenemos todo para disfrutar como uno merece!

Fin del día, paseamos en el centro lleno de arquitectura colonial para buscar un lugar con buena onda y comida rica y barata. Al placer de los ojos se añade el del estómago: entramos en el barrio de los bares, pedimos el menú de 7 pesos (potaje de lentejas, sopa de verdura y postre), una buena botella de vino y nos sentamos afuera... Ya sta, están en Salta, la vida al ritmo del Norte.

jeudi 12 mars 2009

S’arrêter pour mieux savourer

Trois mois…

Trois mois déjà que j’ai choisi de donner une autre substance au voyage et de ralentir sérieusement le rythme des déplacements.

Avant cet « arrêt sur image », la cadence de trois pays en huit semaines était effrénée. Entre les Gauchos de Tacuarembó, la palette de couleurs de Valparaiso, les odeurs de souffre du volcan Villarica, la surprenante Patagonie, les terres désertiques d’Argentine, … j’avais parcouru des centaines de paysages et croisé des milliers de regards.

Pour mieux comprendre et apprécier ce que je vis, il me fallait prendre un peu du recul et m’imprégner davantage du pays et de ses idées. Impossible de continuer à avancer comme je le faisais jusqu’ici, trop consumériste à mon sens.

A ce propos, j’ai lu un article sur un jeune journaliste allemand dernièrement. Celui-ci a choisi de sillonner différents continents avec comme appui touristique la version « on the foot string » (comprenez petits budgets) le célèbre guide australien « Lonely Planet ». Il cherchait ainsi à comparer les aspirations au voyage des jeunes d’aujourd’hui, par rapport à il y a 30 ans. Si l’objectif de continuer à dépenser peu et de se créer son propre itinéraire est bien là, l’ouverture culturelle, elle, est de moins en moins claire. Loin du système d’excursion organisée, les jeunes « mochilleros » (ceux qui voyagent avec un sac à dos) pour autant ne se distinguent plus par les activités qu’ils recherchent. Sensations fortes et fête sont les principales composantes. J’avais déjà pu remarquer cela avec la façon de voyager des israéliens. Dans une société où se montrer c’est réussir, beaucoup cherchent à traverser un maximum de frontières et de lieux touristiques. « J’y étais », voilà ce qu’il faut pouvoir dire : Manu Picchu, je l’ai vu. Rio de Janeiro, je connais. La Patagonie, j’y ai marché…

Le voyage c’est autre chose selon moi. Utiliser les transports locaux, échanger quelques mots avec le voisin de droite, lire le quotidien national et se lancer dans des conversations interminables sur l’économie du pays, la politique en place, l’auteur à scandale… là nous parlons de tourisme et d’ouverture. Lorsque l’on me demande ce que j’ai fait durant tant de temps, j’ai trop vite tendance à résumer au tangible. Mais les nombreuses lectures que j’ai eues et la compréhension petit à petit des problématiques argentines m’ont semblé beaucoup plus concrètes.

Pour autant, je vous rassure- car je vous écoute déjà me dire « mais tu as fait quoi au juste, pendant trois mois ? – il y a également du très palpable.

vendredi 13 février 2009

Le stop, une autre façon de voyager – du 23 au 26 novembre

Gil el gauchito, protecteur des automobilistes
Les quelques jours passés en ville servent à reprendre contact avec Adrien, rencontré lors du trek, à Torres del Paine. Avant de nous laisser, à la fin de la randonnée, il me propose de repartir en stop à Bariloche avec deux autres amies. C’est probablement pour moi l’occasion d’abandonner les israéliens et de me joindre à eux. Et c’est bien ce qui se passe lorsque nous décidons finalement de repasser par Puerto Natales. Après avoir pris la décision de me séparer du groupe, je passe les premières heures à jouir de ma nouvelle liberté. Famille et amis contactés, j’organise avec Adrien le retour à El Calafate, point de rencontre avant l’aventure en stop.

Il est 7 heures du matin, le chauffeur nous dépose au poste de police à 20 km de Rio Gallegos. Après 3 heures de bus, tous dans un état semi-comateux, nous répétons les dernières règles de sécurité, partageons le maté, quelques tranches de pain et dulce de leche puis nous démarrons l’offensive.






Séparés en deux groupe de 2 pour faciliter le stop, il nous faudra malgré tout plus de 5 heures – les filles 3 – pour qu’un camion accepte finalement de nous prendre. Un peu réservé au début, Luis nous raconte petit à petit ses quelques expériences et rencontres un peu surprenantes qu’il lui arrive de faire sur la route. Enfin, nous atteignons San Julian, destination finale de notre chauffeur.

15h à la station service. Un sandwich thon-parmesan-moutarde-poivre à la main, on retrace avec Adrien les premières heures du périple. Malgré le démarrage un peu fastidieux, on ne peut pas se plaindre, tout a l’air de plutôt bien fonctionner. D’ailleurs la preuve en est : il nous faudra moins d’une demi-heure (le temps d’avaler la dernière bouchée) pour qu’un autre camion accepte de nous prendre. Miguel nous semble tout de suite beaucoup plus à l’aise. Il nous explique que Luis, de la même entreprise, lui a fait passer le message que deux français attendaient à la station service. Nous revoici donc sur la route ! Avec un autre collègue à lui, Christian, nous allons ainsi passer trois jours et deux nuits à vivre 24h/24 une vraie vie de camionneur. Parillas, matés, discussions à n’en plus finir sur le métier, les femmes et les expériences, parfois houleuses, avec des auto-stoppeurs… En plus d’avoir nettement progressé en espagnol, ces 2500km pour remonter la Patagonie restent encore aujourd’hui le meilleur souvenir de mon voyage !