vendredi 13 février 2009

Le stop, une autre façon de voyager – du 23 au 26 novembre

Gil el gauchito, protecteur des automobilistes
Les quelques jours passés en ville servent à reprendre contact avec Adrien, rencontré lors du trek, à Torres del Paine. Avant de nous laisser, à la fin de la randonnée, il me propose de repartir en stop à Bariloche avec deux autres amies. C’est probablement pour moi l’occasion d’abandonner les israéliens et de me joindre à eux. Et c’est bien ce qui se passe lorsque nous décidons finalement de repasser par Puerto Natales. Après avoir pris la décision de me séparer du groupe, je passe les premières heures à jouir de ma nouvelle liberté. Famille et amis contactés, j’organise avec Adrien le retour à El Calafate, point de rencontre avant l’aventure en stop.

Il est 7 heures du matin, le chauffeur nous dépose au poste de police à 20 km de Rio Gallegos. Après 3 heures de bus, tous dans un état semi-comateux, nous répétons les dernières règles de sécurité, partageons le maté, quelques tranches de pain et dulce de leche puis nous démarrons l’offensive.






Séparés en deux groupe de 2 pour faciliter le stop, il nous faudra malgré tout plus de 5 heures – les filles 3 – pour qu’un camion accepte finalement de nous prendre. Un peu réservé au début, Luis nous raconte petit à petit ses quelques expériences et rencontres un peu surprenantes qu’il lui arrive de faire sur la route. Enfin, nous atteignons San Julian, destination finale de notre chauffeur.

15h à la station service. Un sandwich thon-parmesan-moutarde-poivre à la main, on retrace avec Adrien les premières heures du périple. Malgré le démarrage un peu fastidieux, on ne peut pas se plaindre, tout a l’air de plutôt bien fonctionner. D’ailleurs la preuve en est : il nous faudra moins d’une demi-heure (le temps d’avaler la dernière bouchée) pour qu’un autre camion accepte de nous prendre. Miguel nous semble tout de suite beaucoup plus à l’aise. Il nous explique que Luis, de la même entreprise, lui a fait passer le message que deux français attendaient à la station service. Nous revoici donc sur la route ! Avec un autre collègue à lui, Christian, nous allons ainsi passer trois jours et deux nuits à vivre 24h/24 une vraie vie de camionneur. Parillas, matés, discussions à n’en plus finir sur le métier, les femmes et les expériences, parfois houleuses, avec des auto-stoppeurs… En plus d’avoir nettement progressé en espagnol, ces 2500km pour remonter la Patagonie restent encore aujourd’hui le meilleur souvenir de mon voyage !

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