mercredi 5 novembre 2008

Volcan Villarica - 31 octobre


Au Chili, il y a certaines choses à ne pas rater. Pour ceux qui passeraient près de Pucón, je recommande chaudement de s'y arrêter au moins deux ou trois jours pour profiter non seulement du calme des Andes chiliennes, mais aussi et surtout pour réaliser cette petite merveille.
Départ à 5 heures du matin, un peu avant les premiers rayons du soleil. Une dizaine de grimpeurs et quatre guides entreprennent l'ascension du Volcan Villarica, niché à 2850 m. Il nous faudra un peu plus de six heures et 1800 mètres de dénivelé pour découvrir le coeur du cratère, toujours actif.

La marche d'approche est magnifique. Le soleil se lève sur la mer de nuage et les premières montagnes côté argentin. La neige encore gelée rend la montée d'autant plus agréable que le paysage en lui-même est grandiose. Après les deux jours passés dans le centre du chili, au coeur de villes surchargées, quel plaisir de se retrouver presque seule au milieu de ce cirque !
Au fur et à mesure que nous grimpons, nous ressentons de plus en plus intensément les émanations de soufre. Certaines se sont figées pour être recouvertes par la neige et la glace, formant des sculptures particulières que nous pouvons observer en marchant. La marche n'est d'ailleurs pas aussi simple que je le pensais et je commence à plaindre les débutants. Peu d'assurance de la part de l'équipe encadrante et une pente qui commence à ressembler plus à du 40 degrés qu'à du 30. Un faux pas et c'est la glissade assurée, quant au point de chute... Je ne préfère pas y penser. Nous ne mettrons pas non plus les crampons. Il faut croire que marcher sur la glace ne nécessite pas plus de protection.

Quelques mètres et nous atteignons le sommet... Malheureusement sous une épaisse couche de nuages et de fumée. Je mitraille le Volcan dans l'espoir d'une photo volée. Ça y est! Elle se découvre enfin. Nous ne pourrons pas voir le fond du cratère, trop sombre et profond mais je tente quand même quelques pas pour capter l'intérieur des parois.
L'heure de la descente. J'ai choisi l'option "luge", autrement dit sur les fesses. Elle se fait d'autant plus rapidement que la pente est forte. Encore 4-5 autres glissades et nous finissons la balade à pied, sur la terre ferme cette fois.

Tout le monde est épuisé mais satisfait de sa journée. Une belle expé et des photos qui risquent d'être époustouflantes....je vous laisse juger.

lundi 3 novembre 2008

Santiago et Valparaiso, deux villes étonnantes - du 25 au 30 octobre

Un avion vers la France, un autre vers le Chili. Voilà le programme établi pour le 25 octobre. Nous nous disons au revoir avec Amandine vers 13h. S'ensuit une après-midi dans l'aéroport à attendre l'avion qui aura 1 heure de retard. Petite collation durant le vol, à nouveau des paysages époustouflants : des montagnes à perte de vue et la mer de nuages...c'est un peu ma crème chantilly sur un saladier de fraises! :)

L'arrivée à Santiago se passe bien. Bus, auberge de jeunesse et une petite nuit de sommeil pour
rattraper le retard des derniers jours. Dimanche, je retrouve Valérie Flat et sa famille à une quarantaine de kilomètres de la capitale pour une journée française et un énorme repas. Après mon régime sec aux biscuits et au café con leche de l'aéroport, je dois dire que l'estomac apprécie. Et moi aussi.

Mardi 27 , je visite un peu Santiago. Je commence par grimper le cerro San Cristobal : 2h30 et 13 km plus tard, arrivée devant l'impressionnante statue de la Vierge protectrice, un peu comme le Corcovado à Rio de Janeiro. Un "completo" (de quoi tenir l'après-midi) et je repars accompagnée d'une actrice australienne. A choisir, je pense que les 5 heures de marche étaient plus reposantes! Mercredi, visite des deux principaux musées de la ville qui valent de s'y attarder : le musée historique national et le musée des arts précolombiens. J'avoue passer le second un peu vite. Les 3 semaines au Pérou m'avaient déjà bien familiarisé avec le sujet.

De retour à l'auberge, j'emballe rapidement mes affaires, mange un morceau et reprend la route pour Valparaiso. Un vrai choc des cultures lorsque l'on vient de villes européanisées telles que Buenos Aires et Santiago. La ville, héritage mondial de l'UNESCO, est un amas de maisons bariolées et colorées qui s'étendent des cerros (collines) au port. Sale et pauvre, la ville reste néanmoins pleine de vie et de mystère. Je n'ai pris qu'un jour et demie pour la visiter alors que pour la comprendre il en faudrait au moins le double. Malheureusement, je ne suis pas encore assez aguerrie pour me perdre parmis les ruelles donc je reste dans les zones calmes...et sans goût. D'où le peu de photos d'ailleurs. On dit que Valparaiso est une ville dangereuse pour les touristes à cause du nombre de vols par an, surtout en saison haute. Je pars les mains dans les poches et l'appareil photo sous la chemise.

Mais Valpo, c'est aussi et surtout un gigantesque lieu d'expression artistique. Des milliers de tags avec pour seule limite l'imagination des graffeurs. Et chacun participe à cette oeuvre monumentale. Certains réalisent des mosaïques, d'autres des constructions à partir de produits recyclés, d'autres encore expriment simplement leurs pensées sur les murs arc-en-ciel. Ce n'est pas pour rien qu'elle est considérée comme la capitale culturelle du Chili.



Session française en Uruguay - du 14 au 25 octobre

Mardi 14 octobre, Amandine, une amie de longue date, ne rejoint. 15 ans que nous nous conaissons et que nous partons ensemble. Après l'Espagne, la Turquie, nous allons visiter l'Uruguay. Nous nous baladons dans Buenos Aires mardi et mercredi et partons jeudi à Tigre, prendre la "lancha". 2,5 heures de traversée sur le delta, un soleil exceptionnel et juste ce qu'il faut de vent pour nous offrir un début de périple des plus agréables.


Nous arrivons enfin à Carmelo, ville étape calme où l'activité s'arrête au déjeuner pour reprendre vers 15h. Après un déjeuner en terrasse, nous reprenons la route pour Colonia del Sacramento. Dans le bus, deux urguayens nous proposent de partager le maté, tradition encore plus ancrée qu'en Argentine. Ici, chacun porte sous le bras le thermos d'eau pour remplir le maté qui sera donné au suivant. Deux règles d'or à connaître :


- ne jamais remercier tant que l'on souhaite boire, sinon l'autre pensera que vous n'en voulez plus


- je jamais tourner la "bombilla" comme nous le faisons pour le thé ou le café




Après cette heure d'apprentissage, nous arrivons dans le village côtier. Fondé par les portugais en 1680, il a tout du charme méditerranéen : ses rues pavées, ses cafés en terrasse, ses maisons en fleur, ... Ce fut le plus beau souvenir en terme d'architecture.
Vendredi matin, nous décidons de partir à cheval visiter l'intérieur des terres. Vue de l'extérieur, le paysage ressemble pour beaucoup aux campagnes françaises. Mais dès que l'on s'enfonce un peu plus loin, la végétation se transforme rapidement en dunes de sable et arbustes typiques d'Afrique du Nord....pour revenir aux plages plus typiques du Sud.

De retour en ville, nous déjeunons en terrasse, dans l'une des nombreuses rues sinueuses de Colonia. Une voiture en fleur, une autre avec table et chaises pour les curieux qui souhaitent déjeuner à l'ombre. Après la surprise de la veille quant au coût de la vie, nous apprenons à la fin du repas qu'en Uruguay, il faut non seulement payer l'eau en carafe et les couverts, mais également le musicien venu divertir les touristes. Aucun doute, ce pays sait commercer!



Samedi, visite de la vieille ville et départ vers 14h pour la capitale. Nous plongeons à nouveau dans la fourmillière humaine des grandes villes où la première règle est la vigilance. C'est cependant moins le cas dans ce pays, surtout quand la ville est déserte! Une autre leçon : bien prévoir son voyage en fonction des coutumes locales. Que ce soit dans la partie touristique ou non, que l'on cherche un musée ou un café, il faut savoir qu'à Montevideo, absolument rien n'est ouvert le dernier jour de la semaine. La seule animation se trouve au Marché du Port et le long de la côte. Je ne rentrerai donc pas dans ma 26 ème année en fanfare mais plutît tranquilement, entre bonnes copines, atablées autour d'un asado et d'un demi fromage (le pêcher mignon de françaises en perdition). Il semble donc que la ville renferme ses trésors. Le théâtre Solis nous donne la chance d'en découvrir une partie, et laquelle! Construit en 1856, il est réellement le coeur artistique de la ville.



Finalement nous choisissons de partir le soir même pour le coeur de l'Uruguay : ses terres et sa culture "gaucho", particulièrment présente à Tacuarembó. En effet, connue pour être le berceau du légendaire chanteur de Tango Carlos Gardel, la ville représente également le véritable domaine de ces cow-boys uruguayiens. Ils vivent de la terre, l'agriculture restant la première richesse du pays. Nous en avons un aperçu les deux jours suivants en visitant Valle Eden, à une vingtaine de kilomètres de là.

Nous reprenons la route mardi soir pour Paysandu puis Carmelo, où nous profitons de nos dernières heures au bord du delta, entre bronzage et baignade ...!


Mes impressions après une semaine passée en Uruguay sont plutôt mitigées. Bien que ce pays soit particulièrnent calme et agréable, il reste dur à cerner et donc à aimer. Un territoire petit en taille, une culture et des paysages proches des nôtres, des gens sympathiques mais plutôt indifférents, et davantage attirés par ce qu'apporte économiquement le touriste. Personnellement, je pense que ce pays vaut la peine d'être visité durant la saison touristique et seulement pour 3-4 jours. Il reste cependant un beau souvenir, surtout lorsque l'on fait ce voyage à deux. Je le recommande en complément de Buenos Aires, pour un bol d'air au stress de la capitale.